L’engouement des médias et de la communauté informatique pour la blockchain s’est progressivement accentué pendant ces deux dernières années. Après quelques succès dans le domaine des monnaies virtuelles (Bitcoin notamment), la technologie a commencé à être testée dans plusieurs domaines, de l’automobile à la banque en passant par l’assurance, l’énergie et le transport.
Une blockchain ou « chaine de blocs » est une base de données décentralisée et infalsifiable, partagée en ligne entre de multiples parties prenantes. Elle retrace l’ensemble des transactions et échanges de données effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Le fonctionnement de la blockchain est basé sur le contrôle de la majorité. Elle ne peut être mise à jour que par consensus entre un nombre suffisamment important de parties afin de garantir l’absence de coalition et permettre à chacun de vérifier la validité de tous les blocs de la chaîne. La blockchain bénéficie également d’une capacité de stockage et de mémoire en ligne illimitée qui permet d’assurer une continuité virtuelle aux données et actifs échangés sur le web. Cette continuité permet l’identification des actifs et de leurs propriétaires ainsi que la réalisation des transactions et des transferts de propriétés.
Un sondage réalisé en mai 2017 par le MEDEF auprès d’entreprises (de tailles différentes et de différents secteurs d’activité) montre que 66% des chefs d’entreprises manifestent un intérêt certain pour la blockchain et se déclarent prêts à l’expérimenter dans leurs structures. En revanche, seuls 16% d’entre eux pensent être disposés à nommer ou ont déjà nommé un responsable blockchain. En effet, passer le cap de la création d’un service dédié reste difficile à envisager, d’autant plus qu’il s’agit d’une technologie complexe, pas encore arrivée à maturité : la blockchain n’est pas suffisante pour établir des contrats ou assurer le transfert de la propriété. Elle est limitée au niveau du nombre de transactions gérées par seconde : 3 à 5 pour le protocole Bitcoin et 15 à 25 pour la blockchain Ethereum (contre 2 500 pour Visa par exemple). Des obstacles techniques en amont (consommation d’électricité, concentration des pools de minage…) et en aval (d’ordre juridique notamment) compliquent davantage le déploiement de cette nouvelle technologie.
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